E-motion – PC

Par mickmack
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E-Motion est un jeu d’arcade-réflexion, sorti sur PC en avril 1990.

Le E fait référence à Einstein, et le titre à sa célèbre formule qui relie la masse et la vitesse d’un objet à son énergie.

Alors je vous avertis: c’est un jeu 100% BOULES.

Hé oui, le principe du jeu est simple: vous avez à l’écran des BOULES de couleur. Il faut faire entrer en collision 2 BOULES de même couleur pour les faire disparaitre.

Pour cela vous disposez de votre propre BOULE, neutre malgré sa couleur apparente, que vous pouvez diriger à la façon du vaisseau d’Asteroids. Autrement dit, vous pouvez simplement changer la direction par rotation, et avancer. Un peu comme dans Resident Evil, mais en version sans zombie, avec des BOULES. Donc, votre BOULE va venir frapper les autres BOULES, qui vont donc comme des BOULES de billard se déplacer et si vous êtes adroit, habile et intelligent, rencontrer une autre BOULE de même couleur et donc s’annihiler. Si vous faites disparaître toutes les BOULES d’un tableau, vous gagnez.

Et il faut faire vite: chaque BOULE a un rythme pulsatile, qui s’accélère rapidement, et elle finit par exploser si vous ne l’avez pas faite disparaître avant. En haut de l’écran se trouve votre barre d’énergie, et chaque explosion de BOULE la fait diminuer. Vous avez assez d’énergie pour supporter 3 explosions de BOULES, Ensuite c’est votre propre BOULE qui se désintègre et vous perdez une de vos 3 vies. A noter, quand vous changez de niveau, votre énergie ne remonte pas, on est pas dans un jeu casu pour Kevins ici.

Donc 2 BOULES de même couleur s’annulent. Mais que se passe-t-il si 2 BOULES de couleur différentes s’entrechoquent? Eh bien elles génèrent une petite BOULE d’une 3e couleur. Tant qu’elle est petite, vous pouvez passez dessus pour l’absorber, cela vous fait même gagner de l’énergie. Mais elle grandit rapidement, et devient une BOULE comme une autre, sauf qu’elle n’était pas prévue au programme, et que vous n’avez peut-être pas d’autre BOULE de sa couleur. C’est la que ça se complique: il faut parfois volontairement générer ces nouvelles BOULES pour finir un niveau, car certaines couleurs peuvent être en nombre impair…

Les réactions en chaine peuvent se produire, avec une fausse manoeuvre, des tas de BOULES peuvent se créer. Aucun ralentissement mais de mauvais augure pour votre petite BOULE travailleuse car si elles poussent partout cela devient vite insurmontable, vous vous retrouvez avec plus de BOULES autour de vous qu’Ange dans une backroom (ben ouais, vous n’espériez quand même pas que j’arrive au bout du test sans la faire, celle-là) (note d’ADL: oui, moi aussi je t’aime micky) … Les concepteurs du jeu ont ajouté des éléments pour compliquer la tache, des barrières, des obstacles, voire relié certaines BOULES entre elles avec des élastiques…

Dernier élément de gameplay: encore comme Astéroids, les 2 bords de l’écran sont reliés, donc ce qui arrive en haut passe en bas et ce qui arrive à gauche passe à droite. Ce qui peut provoquer des inversions d’élastiques qui, non maîtrisées, font souvent un joyeux bordel.

Chaque 3 ou 4 niveaux, des niveaux bonus consistent à collecter des petites BOULES, choper la bonne couleur vous permet de continuer ou vous fait marquer plus de points. Un peu comme Sonic 3, si je me rappelle bien…

Techniquement, un très bon jeu: des graphismes en Ray-tracing (un jeu de lumières apparemment, j’ai regardé sur wikipedia, je connais le principe de Fermat mais je vois pas comment on peut afficher des BOULES avec), la physique des élastiques et des BOULES est très bien rendue, une inertie difficile à maîtriser au début mais très réaliste.

Un des meilleurs jeux de réflexion de l’époque, et surtout un des premiers à être très beau.

Graphismes: 9/10. Simple et épuré mais beau.
Sons: 3/10, le speaker PC je kiffe vraiment pas.
Animation: 9/10, très fluide même avec des tonnes de BOULES à l’écran.
Jouabilité: 6/10. C’est maniable comme un resident evil 2.

Total: 8/10. Un principe simple, finalement le principe de base d’un puzzle bobble, une belle réalisation. C’est juste très difficile, il faut des nerfs d’acier pour aller loin.

Le jeu est sorti sur de nombreux supports, Amiga, ST, CPC, C64, spectrum, avec comme seule différence des graphismes plus ou moins jolis. Plus étonnant, sous le nom de « The game of Harmony » (nom US du jeu apparemment), il est aussi sorti sur GB.
Pour y pallier le manque de couleurs, ils ont mis des formes dans les BOULES:

Ah, et il paraît que le jeu est aussi sorti sous un autre titre, Sphericule. Sphericule, un jeu de BOULES, c’est presque trop facile.

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