Seiken Densetsu

Seiken Densetsu (traduisez : La légende de l’épée sacrée) est une série d’action-RPG créée en 1991 par Squaresoft et plus précisément par Koichi Ishii (à qui l’on doit les célèbres Chocobos et les Mogs).

Cette série connue à l’époque pour son système de combats dynamiques en total opposition aux jeux de rôle au tour par tour, a été créée pour tenter de faire de l’ombre à l’énorme succès de The Legend of Zelda.

Malgré son « demi-succès » au Japon, cette série devient rapidement populaire aux États-Unis et en Europe, surtout grâce au second épisode « Secret of Mana » qui deviendra l’un des jeux les plus emblématiques de la Super Nintendo.

Aujourd’hui nous en apprendrons un peu plus au sujet du premier épisode de la série : « Mystic Quest ».

Écran titre Français de Mystic Quest

Avant de commencer avec Mystic Quest il faut remonter quelques années en arrière, en 1987 plus précisément. A l’époque Square a l’idée d’un projet révolutionnaire, Seiken Densetsu : The Emergence of Excalibur.

Le jeu, dirigé par Kazuhiko Aoki a du être abandonné pour faute de hardware trop faible (il aurait fallu cinq disquettes de Famicom pour faire tourner le jeu). L’équipe publie alors une lettre d’excuse annonçant l’annulation du jeu et conseille alors à ses clients de se rabattre sur « Final Fantasy ».

Seiken Densetsu : The Emergence of Excalibur

Puis en 1991 voit un projet émergé sous le nom de « Gemma Knights » spin-off de Final Fantasy destiné à la Game Boy, projet qui deviendra par la suite : Mystic Quest.
Qui dit nouveau projet dit nouvelle équipe, c’est là qu’entre en scène Koichi Ishii pour le concept, Yoshinori Kitase pour le scénario et Kenji Ito pour la bande son.

Un mélange plutôt détonant qui fait recette, un système de combat dynamique sans tour par tour et malgré tout le jeu reste un RPG, grâce notamment, à l’ensemble des dégâts infligés et reçus, dépendant des caractéristiques du personnage ou de son équipement qui évoluent au fil du jeu grâce à un système d’expérience.

Square décide de garder le nom de Seiken Densetsu et renomme le jeu le jour de sa sortie le 8 juin 1991 au Japon. Sortit sous le titre : Seiken Denstetsu : Final Fantasy Gaiden, il sera traduit et édité aux États-Unis le 1er Novembre 1991 sous le nom : Final Fantasy Adventure, et sera localisé en 1993 en plusieurs langues pour le marché Européen sous le nom : Mystic Quest.

Pour l’anecdote, quelques mois auparavant était sortit sur Super Nintendo un jeu nommé Mystic Quest Legend, l’un des premiers jeu Final Fantasy à sortir en Europe qui n’avait quasiment aucun rapport avec la série des Mana. Malgré tout, nombreux sont les joueurs qui associèrent ces deux jeux à la même série.

Côté scénario ont retrouve beaucoup d’éléments qui ferons le succès de la série.

Dans un monde surplombé par l’arbre Mana, celui ci resplendit de beauté lorsque les hommes sont purs. Malheureusement le mal tente de détruire le monde et c’est aux ancestraux Chevaliers Gemme (votre personnage) de combattre ce mal afin d’éviter la destruction de l’arbre Mana et par la même occasion, du monde.

Le jeu est pour l’époque très scénarisé, avec des rebondissements et est assez noir (certains compagnons qui périssent). La traduction a suscité quant à elle beaucoup de polémiques. On lui a reproché de nombreuses approximations dans les traductions, des tournures familières, des erreurs d’attributions des dialogues et des fautes d’orthographe. A noter que pour la version française, le jeu avait été traduit entièrement en majuscule, ce qui rendait la lecture très pénible.

Malgré tout il est important de se dire que Mystic Quest fut l’un des premiers jeux ayant un aussi grand nombre de textes entièrement traduit en français.

Au niveau du système de jeu, on se retrouve avec un action-RPG en 2D vue plongeante dans lequel votre héros doit parcourir le monde, parler aux PNJ, accomplir des quêtes, trouver des objets ou parcourir des donjons infestés de monstres afin de pouvoir continuer l’aventure.
On retrouve des mécaniques de RPG tels que le gain d’expérience et la montée de niveau. A chaque montée de niveau vous aurez la possibilité d’augmenter l’une de vos quatre caractéristiques (Résistance, Force, Sagesse, Volonté) ce qui indéniablement modifiera votre façon de jouer.

Le système d’équipement permet bien sur l’augmentation de votre résistance aux attaques, mais certaines armes vous permettrons en plus de passer certains obstacles auparavant infranchissables.

Au cours de l’aventure, vous débloquerez un certain nombre de magies ainsi que divers compagnons non joueurs contrôlés automatiquement.
Tous ces points donnent une idée du travail colossal effectué pour l’époque sur un support assez limité.

Images de Mystic quest legend avec entre autres le tout premier chocobo de l’histoire de Squaresoft!

Les musiques, quant à elles, sont vraiment très accrocheuses. Certains thèmes dont le thème d’ouverture ont bénéficié d’une attention particulière et c’est sur ces thèmes que l’on reconnait le talent de Kenji Ito.

Certains thèmes du jeu ont eu droit en 2003 à une « version orchestrale » lors de la sortie du remake de Mystic Quest.

Comme cité quelques mots auparavant, Mystic Quest a eu droit à un remake. Sortie en 2003 au Japon et en 2004 en Europe sur Game Boy Advence sous le titre Sword of Mana, le jeu fut développé par le studio Brownie Brown à qui l’on doit plus récemment Magical Starsign sur Nintendo DS. Ce titre à reçu beaucoup de critiques pour la
plupart positives.

Concernant le jeu, il reprend les mécanismes des volets précédents tout en gardant une grosse partie du scénario original car Nintendo préféra supprimer le côté « dramatique » de cet opus (dont la scène où Willy agonise dans vos bras au début du jeu).

Un très bon jeu sorti au moment où la GBA finissait sa vie bien remplie (Sortie de la Nintendo DS en 2004 au japon et 2005 en Europe).

Plus récemment en 2008 Square sortira un remake de Mystic Quest pour téléphone mobile. Édité uniquement au Japon pour la modique somme de 525 yens (soit env. 5 euros) Le jeu reprend les graphismes, la trame scénaristique et les mécanismes de jeu de l’original mais en y apportant quelques nettes améliorations. L’ajout de couleurs et la refonte de certains sprites, l’amélioration des menus et de leurs navigation, et l’ajout d’une nouvelle arme : le fléau « Mantis Bite ».

Les jeunes Japonais ont pu au travers ce remake découvrir les origines d’une des série phare de leur studio préféré.

Images de Sword of Mana

Images du remake sur téléphone mobile

Pour conclure, ceux qui ont eu la chance de découvrir ce jeu à l’époque vous le diront, Mystic Quest sur Game Boy est un véritable bijoux que tout bon fan de Retro-Gaming doit posséder et partager.

 

2è partie : Secret of Mana.

Secret of Mana ou Seiken Densetsu 2 (traduisez : La légende de l’épée sacrée 2) est, comme son prédécesseur, un jeu de rôle de type Action-RPG développé par Square. Ce jeu sorti en 1993 au Japon et aux État-Unis et en 1994 en Europe a été développé pour la Super Nintendo.

Écran titre Français Secret of Mana.

Cette suite a connu un important succès critique et commercial. Vendue à plus de 1.8 million d’exemplaires dans le monde (1,5 millions au Japon et 330 000 à l’étranger), il est encore aujourd’hui considéré comme étant l’un des plus grands jeux de l’histoire du jeu vidéo.

Le développement du jeu réunit un casting étonnant. Nous avons toujours Koishi Ishii en tant que directeur, Hiromichi Tanaka en tant que producteur (a travaillé sur Final Fantasy I, II, III, Xenogears ou Chrono Cross), Hiroki Kibuta en tant que compositeur ou encore Yasunori Mitsuda pour les bandes sons (qui réalisera les bandes sons de Chrono Trigger, Xenogears, Chrono Cross ou plus récemment Inazuma Eleven).

(de gauche a droite : Koishi Ishii – Hiromichi Tanaka – Hiroki Kibuta)

Le jeu fut donc initialement produit et superviser par Hiromichi Tanaka vétéran chez Square. Après la parution de Final Fantasy III, Tanaka souhaitait créer un jeu avec un système de combat plus interactif qui suivrait le déplacement du champs de l’écran. Ce qui ne se fit pas avec Final Fantasy IV, il se tourna donc vers Secret of Mana. Le système de combat est décrit par ses créateurs comme « une extension du système de combat utilisé dans les trois premiers volets de Final Fantasy ».

Secret of Mana fut originellement créé pour l’add-on CD de la Super Nintendo, mais le projet fut abandonné et le jeu fut modifié pour tenir dans une cartouche de jeu standard.

L’add-on CD développé par Sony

Point important à souligner, la traduction anglaise de Secret of Mana fut achevée en seulement 30 jours ! Mais tout exploi a un prix, et cet opus américain s’est vu amputé d’une grande partie de texte à cause des limitations d’espace et le manque de texte séquentiel.

Sans oublier que certains passages ont été édulcorés en raison de la censure en vigueur dans les jeux Nintendo de l’époque (références à la mort ou évocation de la religion).

À noter aussi que la version Européenne de Secret of Mana bénéficiait à sa sortie d’un Guide stratégique très complet et très bien illustré.

Images issues du guide stratégique français

Je vous parlais dans la partie précédente de Seiken Densetsu The Emergence of Excalibur, projet tué dans l’oeuf des suites d’un hardware trop limité, tué… pas forcément, car de nombreux indices nous laissent penser que ce projet vie toujours au travers de cet épisode, comme l’épée Excalibur ou encore le personnage de Jean (Gemma en version US) qui rappel l’ancien titre « Gemma Knights » de l’épisode Game Boy.

Petite anecdote, beaucoup de joueurs ont vu la sortie en 1996 de Secret of Evermore en Europe comme une localisation de Seiken Densetsu 3 (Secret of Mana 2). Or ce jeu est un titre original développé par la branche Nord-Américaine de Square qui reprirent certains éléments de Secret of Mana suite à son énorme succès. (Pour information la bande son à été réalisée par Jeremy Soule âgé alors de 19 ans !)

Passons au scénario. Vous êtes un jeune garçon jouant avec ses amis en haut d’une cascade lorsque vous chutez de celle-ci. À votre réveil vous trouvez une épée mystique plantée dans un roc que vous décidez d’extirper. De retour à votre village on vous accuse d’avoir retiré l’épée gardienne et de mettre le village en danger. Vous ètes alors banni, mais heureusement un Chevalier du nom de Jean vous donne une quête : restaurer le pouvoir de Mana et sauver le monde.

Le commencement d’une aventure épique !

Pour y arriver vous serez accompagné d’une jeune noble à la recherche de son chevalier ainsi qu’un elfe amnésique.
Le scénario bien qu’assez simpliste au début de l’aventure s’en trouvera enrichit par de multiples rebondissement, des personnages charismatiques et très attachants et des boss impressionnants.
Comme pour toute série nous retrouvons un bon nombre d’éléments récurrents tels que : les voyages canons, l’épée et l’arbre Mana, les ennemis ou encore l’univers coloré et très travaillé propre à la série Mana.

Car oui, il faut bien l’avouer, les graphistes avaient vraiment réalisé un travail remarquable du côté des décors et des sprites sur ce jeu. De nombreux détails, un univers coloré, riche, des animations recherchées, grâce à Secret of Mana la 2D atteignait son apogée.

Des décors beaux, riches et variés.

Le système de jeu quant à lui est extrêmement complet, Secret of Mana est donc un jeu de rôle de type Action-RPG dont les combats en temps réel sont dynamiques et beaucoup plus rapide que dans la plupart des autres jeux Square.
Les ennemis visibles sur la carte sont facilement évitables et le système de menu en bague créé pour l’occasion était tellement bien pensé qu’il fut repris maintes fois pour d’autres jeux.

Le mode solo vous permettait de jongler avec les trois héros ayant chacun leurs caractéristiques propres. Le héros était un guerrier hors pair mais sans pouvoirs magique, tandis que les deux autres personnages étaient moins performant en combat et plus puissant en magie.
Le mode coopératif permettait de pouvoir jouer l’histoire avec les trois personnages simultanément à l’aide d’un multipad pour des parties mémorables. Une première pour l’époque !

Lorsque vous engagiez un combat, chaque personnages avaient la possibilité de s’équiper d’une panoplie incroyable d’armes. C’est en tout huit armes que vous pouviez obtenir : épée, lance, boomerang, hache, gants de combats, javelot, fouet, arc. Ces armes évoluaient au fil des combats et surtout au fil des sphères récupérées. Il vous falait ensuite amener votre arme chez un forgeron afin de la voir évoluée.
Même principe avec les magies. Lorsque vous obteniez les pouvoirs d’une nouvelle graine vous pouviez faire évoluer un sort à force d’utilisation. Vous aviez la possibilité de débloquer un total de 42 sortilèges ! (21 pour la jeune femme et 21 pour le petit elfe) répartis en huit éléments : Ondine, Gnome, Sylphide, Athanor, Luna, Ombre, Lumina et Dryade.

Sans oublier le fameux « Mode 7 » de la Super Nintendo utilisé ici pour afficher la carte du monde lors des déplacements en canon ou à dos de dragon.

La map en « Mode 7 »

Les musiques de cet opus sont tout bonnement magnifique et l’on doit le succès de ce jeu en partie grâce à une bande originale signée : Hiroki Kikuta.
Hiroki Kikuta signera par la suite l’excellente bande originale de Seiken Densetsu 3 avant de fonder la société de jeux Sacnoth qui créa le jeu « Koudelka » (RPG/Horreur dont il signera le scénario, la production et la bande originale).

Pour en revenir aux compositions de Secret of Mana, il est important de préciser que chaque piste a été composée avec un très grand soin. Chacune d’entre elles nous plongent dans un univers immersif vraiment étonnant qui colle parfaitement à chaque situation.

Les personnes ayant joué à Secret of Mana se rappellent surement du thème d’ouverture dont les notes calmes et posées du début devenaient entrainantes et épiques au point culminant de la piste, un pur chef-d’œuvre.

Parlons pour terminer des portages. Secret of Mana a été porté sur Console Virtuelle de la Wii en 2008. Cette adaptation est identique à l’originale en tout point.

Il faudra attendre le 21 décembre 2010 pour voir débarquer sur l’App Store de l’Iphone une nouvelle version. Cet opus est quasi identique à l’original, une grande partie des sprites ont reçu un petit lifting, le gameplay a été adapté pour mobile, mais surtout, les dialogues ont été réarrangés, car oui il faut le préciser, le jeu européen comme américain souffrait de problèmes d’affichage du texte.

Images de Secret of Mana sur Iphone.

Pour finir avec cette partie, Secret of Mana est considéré comme l’un des plus grands jeux de tous les temps et le meilleur de la Super Nintendo pour beaucoup. Force est de constater que tous les atouts de cette cartouche ont suscité le bonheur et l’émerveillement des fans du genre et ont convertis beaucoup d’autres joueurs.

Avis aux amateurs, n’hésitez pas à vous procurer ce véritable bijoux les yeux fermés et laissez vous guider par la magie de Mana !

 

Troisième partie : Les suites !

Dans cette partie nous ne nous attarderons pas sur un volet en particulier, nous développerons les points importants à soulignés dans les Seiken Densetsu 3, Seiken Densetsu 4 et les spins-offs de la série.

Commençons avec Seiken Densetsu 3.


Ce jeu est donc la suite directe de Secret of Mana. Toujours développé chez Square cet Action/RPG ne sortira qu’au Japon en Septembre 1995 sur Super Famicom.

Dans cet opus le joueur avait la possibilité de choisir entre trois personnages initialement et de former son groupe de six aventuriers, qu’il dirigera tout le long de l’aventure.

Celle-ci ce déroule en fonction du premier personnage sélectionné, ce qui permettait aux joueurs de bénéficier de trois scénarios et six introductions différentes avec à la clé un boss final différent pour chaque scénario.

Le jeu utilisait les mêmes mécanismes de jeu que Secret of Mana avec beaucoup d’amélioration. Le menu anneau a été amélioré avec un système d’inventaire, le jeu utilise un système de temps qui inclut des transitions entre jour et nuit en temps réel et gère même les jours de la semaine.

Les armes et magies n’évoluent plus, mais un système de « classes » a été mis en place. À présent chaque fois qu’un personnage atteindra un certain niveau, il aura la possibilité de choisir entre l’une des sept classes possibles pour chaque personnage. Tout comme Mystic Quest à chaque monté de niveau, le joueur devra investir un point de statistique ce qui influencera votre façon de jouer.

Le mode trois joueurs a été supprimé dans cette version afin de laisser place à un simple mode deux joueurs.

Niveau scénario nous retrouvons quelque chose de classique : La Déesse Mana créa le monde en forgeant la puissante Épée Mana et en vainquant huit Dieux-Destructeurs grâce à elle, les scellant dans des Pierres Mana.

Elle se transforma par la suite en l’Arbre Mana avant d’entrer dans un profond sommeil.
Le jeu prend place au moment de la fin de la paix, car des esprits mal intentionnés projettent de libérer les Dieux Destructeurs des Pierres Mana, afin d’obtenir le pouvoir ultime.

Niveau développement nous retrouvons la même équipe que pour Secret of Mana : Réalisateur : Hiromichi Tanaka, Directeur du game design : Koichi Ishii et Musique : Hiroki Kikuta.

Le jeu reçu de très bonnes critiques mais ne sera jamais commercialisé ailleurs qu’au Japon malheureusement.

Quelques images de Seiken Densetsu 3

Seiken Densetsu 4 : Dawn of Mana.


Ce pseudo RPG toujours développé par Square Enix est sorti sur PlayStation 2 en 2006 au Japon puis en 2007 aux États-Unis. Il est le véritable quatrième opus de la série.

Pour ce jeu nous retrouvons toujours au développement Koishi Ishii, mais Hiromishi Tanaka est absent. Côté compositions c’est Kenji Ito qui reprend du service.

À sa sortie, Secret of Mana avait été déclaré comme étant un pur chef-d’oeuvre du RPG en 2D. Et cette suite était donc très attendue par les fans. De plus ce titre sortait sur console dernière génération, la pression était énorme.

L’histoire ce passe bien avant les autres épisodes. Elle raconte l’histoire d’un jeune homme qui possédait la Sword of Mana et d’une femme qui deviendra la Déesse Mana. Les forces du mal tentent de détruire un arbre sacré nommé Ritzia Maiden afin de libérer la puissance du mal et de plonger le monde dans les ténèbres.

Ce jeu avait toutes ces chances pour devenir un grand hit, malheureusement ce ne fut pas le cas et voilà pourquoi.

Cette fois-ci, le jeu ce déroule sous forme de chapitres avec plusieurs sections entrecoupées de cut-scénes.

Vous enchaînez les sections sans autre but que de terrasser les ennemis qui se trouvent sur votre chemin. Il n’y a plus de village, ni d’exploration, ni de quêtes secondaires et pas de PNJ non plus.

Vous l’aurez compris Dawn of Mana s’éloigne clairement du RPG pour s’orienter vers un style Action/Aventure, voir Donjons-RPG sur certains points.

Il n’y a plus d’inventaire et plus d’équipement non plus. Le personnage principal utilise une seule arme, une écharde de l’arbre Mana planté dans son bras et qui a muté en arme biologique.

Le jeu développé sur PS2 utilise le moteur physique Havok qui permet des interactions avec l’environnement.

Vous pourrez donc par exemple assommer vos ennemis à l’aide de rochers ou de planches.

Afin de vous contraindre à utiliser le plus possible ce moteur physique, il faut savoir que chaque adversaire assommé vous permettra de gagner plus d’argent et des médaillons.

Ces médaillons vous permettrons de gagner plus rapidement des niveaux, car comme dans tout bon Donjon-RPG, vous recommencerez chaque chapitre au niveau 1 !

Le gros point positif du jeu est son ambiance. On retrouve parfaitement l’ambiance Seiken Densetsu, mais en 3D, la modélisation des esprits magiques et des nombreux monstres tirés de la série très réussie, Koishi Ishii est toujours aussi bon en charc designer, les décors sont vraiment très grands et très jolis mais certains passages sont assez vides.

Les compositions de Kenji Ito sont magnifiques. D’ailleurs le jeu commence sur un ré-arrangement du thème principal de Mystic Quest de toute beauté.

D’autres défaut viennent noircir le tableaux tels que la gestion des caméras assez irritantes et l’apparition de ralentissements.

Ce changement radical n’a apparemment pas réussi à la série. Le jeu a reçu de nombreuses critiques aussi bien bonne que mauvaises de la par des joueurs, mais dans l’ensemble il s’avère que cet opus soit le plus raté de la série.

Quelques images de Dawn of Mana

 

Legend of Mana.

Développé et édité par Square, ce jeu est sorti sur PlayStation en juillet 1999 au Japon et en juin 2000 aux États Unis. Cet Action/RPG est le quatrième jeu de la série Seiken Densetsu.

Au développement du jeu nous avons toujours Koishi Ishii en temps que directeur et cette fois-ci nous retrouvons Yoko Shimomura pour les compositions (Street Fighter 2, Breath of Fire, Super Mario RPG, la série Kingdom Hearts, etc.)

Nous retrouvons dans ce volet tout l’univers Seiken Densetsu : le scénario, l’arbre mana, les 8 élémentaires, des graphismes hauts en couleurs et magnifiques et des compositions magistrales.

La grande nouveauté de ce jeu venait de son monde. Celui-ci quasi inexistant au début du jeu, s’agrandira au fur a mesure que vous gagnerez des artefacts en accomplissant des quêtes. Vous aurez alors la possibilité de placer ces différents éléments de la carte où bon vous semble. Vous pourrez ainsi créer une nouvelle carte à chaque nouvelle partie.

Ces choix influencerons la force des monstres que vous devrez affronter et les quêtes qui vous seront proposées.

Le jeu ne vous indiquera jamais où vous devez vous rendre, où poser vos artefacts, ou et avec qui parler.

Pas de scénario à proprement parler, mais plutôt une multitude de petites histoires qui s’entremêleront parfois pour former un univers. C’est à vous de créer votre propre scénario et d’aller à la rencontre de tout ce que propose l’univers de Fa’Diel.

Très déroutant pour les joueurs habitués à suivre une aventure linéaire, cette approche favorise la curiosité et la possibilité de refaire le jeu plusieurs fois pour en découvrir toutes les histoires.

Les phases de combats se rapprochent ici d’un beat’em all très intuitif avec de nombreuses actions possibles. Vous aurez la possibilité d’utiliser jusqu’à 11 type d’armes différentes, 26 compétences de bases dont 8 connues au départ et 191 techniques spéciales à découvrir réparties dans ces types d’armes.

Le point faible du jeu résidait dans sa difficulté. D’une facilité déconcertante il vexera même les joueurs les plus novices du genre.

Le jeu propose aussi un système de création de golems, qui viendront vous aider lors des nombreuses quêtes disponible dans le jeu.

Musicalement magnifique et graphiquement absolument incroyable, Legend of Mana est un petit bijoux qui offrira une expérience unique et poétique incroyable à qui se laissera tenté.

Quelques images de Legend of Mana.

Passons ensuite à l’épisode Children Of Mana.

Ce volet est un Action/RPG de type Donjons/RPG sorti en 2006 au Japon et aux États-Unis et en 2007 en Europe a été développé par la société Nex Entertainment et édité par Square Enix.

Il est le premier épisode qui ne soit pas développé par Square Enix sorti sur Nintendo DS, par contre Koishii Ishii travail toujours sur ce projet en temps que producteur et Kenji Ito en compositeur pour la bande-son.

L’histoire prend place sur le continent d’Illusia un royaume magique situé au centre du monde flottant au-dessus d’une mer céleste, une nouvelle génération de défenseurs de Mana vient de voir le jour. Afin de préserver du mal la légendaire Epée Sacrée de Mana et garantir ainsi la survie de l’Arbre séculaire, ces héros élus par les dieux s’apprêtent à prendre les armes pour s’illustrer dans des batailles qui viendront à leur tour alimenter le mythe.

Côté système de jeu, vous avez la possibilité d’incarner l’un des quatre protagonistes de départ ayant chacun leurs caractéristiques propres.

Les élémentaires sont toujours disponibles, mais cette fois si vous ne pourrez parcourir les donjons qu’armé d’un seul d’entre eux.
Si vous voulez changer d’élémentaire il vous suffira de retourner au village. Ce village est d’ailleurs le seul du jeu et sert donc de plaque tournante. Toutes les missions et quêtes annexes que vous devrez accomplir s’articuleront autour de celui-ci.

Donjon-RPG oblige, Children of Mana est ainsi construit de manière très linéaire ce qui risque de rebuter les joueurs en quête de grandes aventures.

Le point fort de ce titre réside dans la richesse de customisation de votre personnage. Comme dans tout bon RPG vous aurez la possibilité d’obtenir de nouveaux équipements pour augmenter vos caractéristiques. Mais ces équipements ne pourront êtres équipés qu’une fois le niveau demander atteint.

Vous aurez aussi la possibilité d’utiliser un système de customisation de gemmes qui vous permettra d’acheter, vendre ou de créer vous-même toutes sortes de gemmes dont les effets influent considérablement sur l’efficacité de votre personnage.

Certaines vous permettent même, lorsque vous passez en mode Furie, de déclencher des sortes de « limites » aux effets aléatoire.

Graphiquement magnifique ce soft nous entraine dans des donjons très différents bercé par des compositions de toutes beautés signé Kenji Ito.

Malgrès de bonnes idées cet opus de la série Mana a du mal à séduire le public de part sa trop grande linéarité, les critiques seront très mitigés.

Quelques images de Children of Mana.

Passons à Heroes of Mana.

Après les grands changements de la série avec Children of Mana et Dawn of Mana, c’est au tour de Heroes of Mana de prendre un tournant radical.

Ce volet de Seiken Densetsu est un Tactical RPG en temps réel, développé par la société Brownie Brown à qui l’on doit le superbe remake de Mystic Quest : Sword of Mana. Il est sorti en mars 2007 au Japon, en août 2007 aux États-Unis, et en septembre 2007 en Europe sur Nintendo DS.

Au niveau du développement nous retrouvons Koishii Ishii toujours en temps que producteur et aux compositions nous retrouvons une nouvelle fois Yoko Shimomura (voir : Legend of Mana).

Cet épisode signe un grand changement pour la série, en effet si le style du jeu change radicalement par rapport à tout ce que l’on a connu, ce n’est pas le seul changement remarqué.

La réalisation et les cinématiques de ce jeu sont superbes, nous retrouvons l’univers de la série avec des décors hauts en couleurs et très détaillés.

Les personnages sont toujours aussi colorés et travaillés ce qui nous laissait présagé une aventure au scénario simple comme dans les précédents volets. Détrompez vous !

L’histoire se déroule dix-neuf ans avant les évènements Seiken Densetsu 3. Envoyé dans une mission de reconnaissance, le Nightswan devait infiltrer Ferolia, le royaume des Beastmen, dans le but d’en savoir plus sur les rumeurs persistantes de la levée d’une armée afin de s’attaquer aux Peddans. En réalité, il s’agissait d’une machination de la part du général de leur propre armée visant un coup d’État afin de conquérir le monde. Assistant à l’invasion de Ferolia, l’équipage du Nightswan sont contraints de s’opposer à leur ancien supérieur en parcourant le monde pour aider les différents royaumes.

Le scénario gravite en effet autour de sujets vraiment adultes, faisant intervenir complots et guerres entre royaumes, ce qui nous éloigne beaucoup de l’atmosphère de contes et légendes qui caractérise habituellement la série.

Les batailles se font souvent épiques, et les préoccupations des personnages sont plus terre à terre, plus héroïques.

Malheureusement même si l’aventure nous offre un background très étoffé, Square Enix a eu la malheureuse idée de ne pas traduire cet épisode en français. Les plus jeunes et les non-anglophones passeront donc à côté de l’un des points les plus intéressants du jeu.

Autre point fort du soft, ses compositions musicales, Yoko Shimomura à encore une fois fait des merveilles, grâce à une bande sonore fantastique le jeu nous propose une atmosphère incroyable.

Le système de jeu vous propose d’évoluer dans le monde à bord d’un vaisseau qui vous conduira par delà les différents territoires du monde. Ensuite à vous de planifier votre stratégie afin de conquérir du terrain.
Vous devrez alors collecter des ressources afin de créer des bâtiments qui vous permettons de produire différents types de monstres tiré de la série tels que les fameux Rabites.

Vous aurez aussi la possibilité de produire des casernes spéciales tel que des autels d’invocations qui vous permettons de déclencher la fureur des esprits Mana ou de permettre a vos personnages de lancer des magies.

Dans l’ensemble le jeu peut vous paraitre excellent et il l’aurait été s’il n’avait pas eu a souffrir de défaut tel qu’une intelligence artificiel pas vraiment au point, les réactions des unités étant parfois incohérente, sans parler du pathfinding à revoir.

Ces défaut qui ne sont pas des moindres pour un jeu qui se veux être un STR lui ont valu des critiques lui aussi très mitigés.

Quelques images de Heroes of Mana.

Pour terminer parlons de Friends of Mana :

Ce volet est un RPG-Online pour téléphones mobile. Il est sorti seulement au Japon en Octobre 2006.

Cet épisode vous propulse dix ans avant les événements de Legend of Mana.

Dans ce jeu, les joueurs devrons réaliser des quêtes pour aider les autres joueurs à gagner des points « de bonheur » afin d’aider l’Arbre Mana à se développer et ainsi que tout le monde puisse prospéré dans ce processus.

Graphiquement le jeu à l’air très réussit, nous retrouvons toujours l’univers Seiken Densetsu et nous retrouverons apparemment des personnages tirés de Legend of Mana.

Quelques images de Friends of Mana.

Pour finir ce dossier je pense qu’il serait très intéressant d’essayer de mettre une chronologie dans cette série.

Nous savons que Dawn of Mana raconte la légende de l’arbre Mana et l’apparition de la première déesse, il est donc le premier épisode.
Children of Mana se passe 10 ans après Dawn of Mana, ce qui fait de lui le deuxième épisode de la série.
Nous savons aussi que Friends of Mana se passe dix ans avant les évènements de Legend of Mana.
La suite est un peu plus compliquer et il faut suite l’histoire de l’arbre Mana afin de pouvoir émettre une hypothèse.
À la fin de Seiken Densetsu 3 l’ardre Mana est détruit et la fée Mana fusionne avec les morceaux restants.
L’intro de Legend of Mana nous indique que l’arbre fut détruit il y a 900 ans. Et l’on retrouve des statues des héros de Seiken Densetsu 3 dans cet opus.
Dans Mystic Quest l’arbre se meurt et une nouvelle déesse doit intervenir. L’arbre meurt, mais une nouvelle pousse est apparue.
Au cours de l’aventure Secret of Mana l’arbre est détruit (définitivement ?)

Ce qui nous ferait comme chronologie de ce type : Dawn of Mana / Children of Mana / Heroes of Mana / Seiken Densetsu 3 / Friends of Mana / Legend of Mana / Mystic Quest / Secret of Mana.

Seiken Densetsu est donc l’une des séries les plus emblématiques de l’histoire du jeu vidéo.

Ses trois premiers volets avaient réussi à hisser la saga au rang de hit en puissance.

Malheureusement les épisodes suivants n’ont jamais réussi à faire mieux que ses prédécesseurs. Notons toutefois que la prise de risque faite par Koishii Ishii afin de renouveler le genre et ne pas tomber dans le cliché grâce à d’ingénieuses idées de gameplay étaient intéressantes.

Malheureusement la série n’aura pas eu le succès escompter dut notamment à une « finition » en dents de scie. Et à des fans pas souvent au rendez-vous.

C’est ainsi que ce termine ce dossier. En espérant qu’il vous aura fournit toutes les informations nécessaires à la compréhension de la série.

Par Battosai14
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