Apidya – Commodore Amiga

Titre : Apidya
Genre : Shoot’em up
Plateforme : Amiga
Développeur : Kaiko (A.U.D.I.O.S.)

Date de sortie originelle : 1992
Éditeur (Région) : Blue Byte/Play Byte (Europe), Team 17 (Royaume-Uni)
Autres plateformes : –

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Ce jeu Amiga a tout du cheval de Troie vidéoludique, puisqu’il cache dans ses entrailles micro un véritable jeu console ! En effet tout, dans APIDYA, tend vers le shoot’em up japonais : le titre du jeu en katakana (アビヂャ), le studio (Kaiko) dont le design rappelle quelques noms du pays du soleil levant, l’intro façon « anime » et le système de jeu dans son entier puisque celui-ci reprend à la lettre le principe fondateur de la série GRADIUS : une barre en bas de l’écran avec plusieurs options. Avec un bonus (petite fleur rouge lâchée par certains ennemis) votre barre progresse d’un cran. Avec deux bonus en stock, elle progresse de deux crans et ainsi de suite, vous permettant ainsi de choisir vous-même la prochaine option que vous activerez : le speed-up, la bombe, un tir plus puissant, un module (une petite abeille), qui va vous suivre, tirer et aussi vous protéger (détail importantissime !), un champ de protection, etc.

 
Du GRADIUS dans le texte avec une touche de R-TYPE puisqu’en appuyant sur le bouton de tir pendant une petite seconde, vous enverrez un missile survitaminé (en forme de dard). Et APIDYA ne s’arrête pas là puisqu’il a été entièrement pensé pour être joué comme un vrai jeu console : dans les options, il est en effet possible de configurer le jeu pour être joué au pad, et non au joystick (n’oubliez pas que le joypad de la Megadrive, par exemple, était compatible avec l’Amiga). Conséquence : vous pouvez utiliser un deuxième bouton pour activer l’option et non pas remuer stupidement un joystick qui n’aurait qu’un bouton fire, comme dans BATTLE SQUADRON.

Si APIDYA emprunte le système de jeu de GRADIUS (avec des clins d’œil à DARIUS et PARODIUS), il a aussi l’intelligence d’être aussi maniable et, surtout, de proposer une courbe de progression aussi bien pensée que celle de son ainé. Les deux premiers niveaux sont très accessibles (même s’il faut un temps d’adaptation), le troisième est déjà un peu plus dur, quand les choses sérieuses commencent réellement avec le quatrième niveau – le cinquième étant presque essentiellement un boss rush hallucinant !

 
Coup de génie : les programmeurs ne se sont pas contenté d’empiler les références puisqu’ils ont donné à APIDYA une personnalité propre, un univers à part – une âme vidéoludique, oui. Jusque dans certaines idées de game design vraiment bien senties : les déchets verts et baveux qui vous ralentissent et surtout l’écran qui se renverse lorsque votre abeille respire des substances chimiques dans les égouts, la guêpe géante finale qui vous chasse grâce aux rafales de vent provoquées par les battements de ses ailes, les entrailles du rat mort qui s’animent, l’étang et ses différents chemins, etc.

APIDYA est souvent reconnu comme un grand shoot’em up micro, doté d’un bestiaire d’une richesse rare et techniquement parfait (aucun ralentissement, décors parfois animés…), mais qui n’atteint sans doute pas le niveau des meilleurs jeux du genre sur consoles (avis personnel), les explosions manquant de punch, les patterns des boss n’étant pas exceptionnels, certains décors frisant presque la surcharge de détails, etc. A chacun de se faire un avis sur la question.

 
Quelques petits trucs à savoir :

– le titre japonais est le fait du graphiste, passionné de culture nippone
– l’écran indique APIDYA II (une petite blague, il s’agit bien d’un premier jeu)
– en hard, la fin est différente
– Chris Hülsbeck signe les nombreuses musiques du jeu
– il y a plusieurs stages bonus cachés
– si le champignon vous touche, vous ne mourrez pas, au contraire vous…
– un mode Practice pour les nuls (une excellente idée)
– il est possible de sauvegarder votre highscore
– les crédits à la fin sont vraiment drôles (avec un message perso pour James Cameron)
– Chichibinta Rika robotisée ?
– possibilité de jouer à deux (le deuxième joueur contrôlant l’un des petits modules !)
Kaiko History


« le homard m’a tuer »