Tales of Graces F – Sony PS3

Tales of Grace F notes

Par Cardi

Douzième opus de la série de RPG chère à Namco, Tales of Graces a d’abord fait son apparition sur la Wii de Nintendo en 2010. Comme presque 1 épisode sur 2 de la série des « Tales of », l’Europe n’a pas eu droit a sa localisation. Namco répare son erreur avec cette réédition Playstation 3 comportant quelques bonus d’où le rajout du « F » à la fin du titre comme « Future », qui rajoute une histoire supplémentaire a celle de base se déroulant 6 mois après l’aventure. Attention, ceci est un test sur la version américaine du jeu, ce dernier sortant dans nos contrée cet été.

Tales of ?
Tout amateur de RPG connaît plus ou moins cette série. En France, nous avions eu droit a une première approche avec le très connu « Tales Of Symphonia » sur Game Cube. Se démarquant légèrement des « Final Fantasy » de Squaresoft par un côté beaucoup plus naïf (plus naïf que Final Fantasy, imaginez le truc…) et un style manga anime plus marqué, cette série a au fur et à mesure acquis énormément de fans au fil de son existence. Il faut dire que depuis 1995, Namco n’a pas chômé pour proposer diverses aventures que, encore une fois, nous n’avons pas eu droit en intégralité en Europe. Le public européen sera assez divisé sur cette série majoritairement à cause de son côté très gnangnan et ultra japonisant. Mais chaque épisode révèle certaines surprises qui, malgré leur côté naïf, ont de redoutables efficacités scénaristiques et des personnages attachants. Qu’en est-il de cet opus?

L’Histoire
Bon je vais essayer de résumer brièvement ce qu’il se passe sans trop spoiler. L’aventure se déroule sur le monde d’Elphinea qui est régulé par des sources de magies dont ses habitants profitent pour prospérer. Dans la région de Lhant de cet univers, Asbel Lhant, le fils ainé du Lord, est un enfant qui rêve d’aventure aspirant a une voie plus chevaleresque que d’hériter des devoirs de son père. Un jour, partant explorer les alentours en compagnie de son frêre Hubert, en désobéissant à son père, Asbel trouve une étrange fille qui semble avoir perdue la mémoire. Baptisée Sophie, Asbel décide de la prendre sous son aile et de l’aider a retrouver la mémoire. Au même moment, le lord Lhant se retrouve a héberger le Prince Richard, fils du roi, de passage dans ses contrées, incognito face à la guerre qui est en train de naître. Désobéissant une fois de plus à son père, Asbel trouve un moyen de l’approcher et sympathise avec lui. Lors d’une escapade menée une fois de plus par Asbel, le prince Richard manque d’être assassiné et Sophie révèle d’étranges pouvoirs pour les défendre. De là démarre un scénario qui ne paraît pas très original aux premiers abords. Bon je vous ai raconté vraiment le tout début pour ne pas trop spoiler, et surtout le scénario se révèle bien plus profond que ce que je viens de vous décrire.

Assez commun à la série des « Tales of », le scénario est tout de même bourré de clichés. Entre l’enfant qui aspire a une vie différente de la sienne, la fille amnésique, l’histoire d’amour en suspend ou encore le prince malheureux… On rajoute le côté moralisateur sur la beauté de l’amour et de la vie et on se retrouve avec un beau condensé de tout ce qu’on retrouve de niais dans le plus pur style japonais. Mais plus on avance dans l’aventure, et plus on se laisse malgré tout porter par l’aventure et quelques subtilités scénaristiques plutôt habiles rattrapent ce qui aurait pu être une vraie catastrophe. On rajoute à cela un character design bien foutu et attachant, ce qui nous mène a un RPG très sympathique a parcourir.

 
Système de combat
Ne vous attendez pas à du tour par tour. Les « Tales of » misent depuis longtemps sur du combat en temps réel. Certes on aime ou pas cette nouvelle dimension du J-RPG, mais quand le côté tactique est respecté, les phases de combat peuvent être très agréables. Et ici, c’est le cas! Parfois brouillon quand il y a beaucoup d’ennemis à l’écran, cela est compensé par système réglé au millimètre. Les personnages possèdent plusieurs capacités a améliorer au fil du jeu. Après chaque combat (ou passage scénaristique), il est possible d’acquérir des « Titres » qu’il va falloir développer au fil des combats. Composé de 5 paliers, ces titres vous permettent d’acquérir différents pouvoirs comme des combos ou des coups spéciaux, mais également plus de résistance ou de PV (points de vie). Ce système est très prenant et donne envie de développer son personnage au maximum d’une manière assez simpliste. Au fur et à mesure où l’on débloque des capacités contenus dans les « Titres », des « Artes » font leurs apparitions dans la liste des compétences du perso. Ces « Artes » permettent d’équiper son personnage de 4 coups spéciaux, répartis en puissances différentes. Cela participe au côté tactique des combats, car certains coups sont indispensables pour tuer certains ennemis. Ce qui est également intéressant, c’est que l’on peut mettre une gestion automatique de l’ensemble, l’IA décidant à votre place quoi développer.

Ce qui est également agréable, c’est que les PM (points de magie) sont absents, ce qui nous permet d’avoir des combats ultra dynamiques et de se lâcher totalement dans des profusions de combos colorisés à l’écran. Cette absence est bien sûr compensée par des ennemis plus résistants, ce qui enlève un sacré poids lors des combats et les rend tout simplement plus funs. On peut également donner 4 directives à ses personnages comme rester en retrait, foncer sur l’ennemi, protéger les alliés… Ces directives étant très importantes pour gérer vos combats. Par exemple, il faut éviter de balancer vos soigneurs au front, mais préférer les mettre en retrait et vous assister au combat.

Les combats sont donc très plaisant et funs. Les combats en temps réels, quand ils sont bien gérés, se révèlent jouissifs. Très bon point pour ce Tales!?

Et le reste?
Commun a tout RPG, vous pourrez bien évidemment équiper vos personnages de diverses armures et armes. Ce qui est dommage, c’est que les persos restent tout le temps avec les mêmes armures de bases à l’écran, seule l’arme apparaît comme changée. Dans Xenoblade Chronicles, il était plaisant de voir son personnage adopter une nouvelle armure. Ici, comme dans beaucoup de RPG, on reste dans ses habits de base. Vous pourrez malgré tout changer le look des persos avec des bonus cachés, mais le plus souvent ces rares fringues sont ridicules. On peut aussi équiper ses persos d’artefacts de Magie pour booster certaines capacités, d’objets en tout genre et d’améliorer ces armures ou armes avec un « mixer » qui permet de mélanger des éléments entre eux. Les menus sont clairs et cela se révèle toujours un bon point dans un RPG.

L’ambiance générale
Malgré le fait que se soit un portage Wii sur une console HD, cela reste très beau. Il est vrai que certaines textures restent en deça des capacités de la PS3, mais le tout reste très agréable à la rétine. Le Cell Shading reste très efficace, même si celui-ci est moins beau qu’un « Eternal Sonata » ou « Tales of Vesperia ».

Le gros point faible du jeu dans son ensemble est sa linéarité. On n’est jamais très libre de nos mouvements, on doit se rendre d’un point à un autre sans autre choix de chemin. Même quand il y a plusieurs chemins à prendre, on ne peut en emprunter qu’un, où l’on vous rappelle que ce n’est pas la bonne direction. Ce côté couloir est parfois agaçant, car l’exploration est totalement absente. Cela se ressent encore plus dans les donjons où il suffit de suivre un chemin en ligne droite pour arriver au boss. Cela est compensé par quelques énigmes à résoudre pour avancer, mais rien de bien folichon. De plus, on se retrouve souvent dans les mêmes tableaux entre deux salles avec quelques différences juste pour vous signifier que vous êtes pas revenu en arrière, surement dû au développement sur Wii. En clair, la traversée des donjons est parfois ennuyeuse et on est pressé d’en sortir. Vous l’aurez compris, c’est le gros point noir du jeu.

Il veut dire quoi ce « F » alors?
Cette version PS3, outre des graphismes améliorés, possède une durée de vie rallongée. En effet, la première partie de l’aventure se trouve agrémentée d’un passage supplémentaire. Une fois le jeu fini, on peut relancer une nouvelle aventure qui se déroule six mois après les événements qui se sont produits dans le jeu principal, d’où, je le rappelle, le « F » comme « Future ». Ce petit plus de 4 heures supplémentaires ne se révèle pas essentiel mais permet de retrouver les personnages et la façon dont ils ont évolué après leur aventure. Mais le scénario étant tellement inintéressant, et le fait que l’on vous fait retraverser les mêmes donjons parcourus dans le scénario original, fait que l’intérêt se retrouve très vite limité et ennuyeux. Puis ce qu’il n’avait pas mis de niais précédemment se retrouve dans cette aventure bonus… Bref tout à fait dispensable, mais vous donnera une durée vie globale de 50 heures de jeu (si l’on ne rajoute pas les missions annexes, vous pouvez compter 80 à 100 heures de jeu dans ce cas).Bon alors t’en a pensé quoi?

« Tales of Graces F » est un bon RPG. Il se révèle un des meilleurs J-RPG disponible sur PS3 (en attendant Tales of Xilia) mais la concurrence n’est pas très rude non plus. Une histoire agréable, bien que peu originale, on passe un agréable moment à parcourir cet univers avec des persos attachants. Le fun procuré lors des combats et la gestion assez intelligente des capacités donne un Gameplay varié et prenant. Reste ce défaut assez récurent malheureusement dans le J-RPG ces derniers temps, qui est cette linéarité et ses donjons ennuyeux. « Tales of Graces » reste un très bon investissement qui vous fera passer de longues heures scotchés à la manette et vous plongera dans un monde que seul le J-RPG est capable de nous apporter.

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